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miroir

23/05/25


et, une fois de plus, je suis là. à écouter tous ces propos, à écouter cet autrui, à m’écouter. allez-y, parlez de cette réalité, parlons bien de tout ce que nous ne connaissons pas, faisons semblant d’en savoir quelque chose et soyons humbles de finaliser tous nos propos avec “mais je n’en sais rien”. buvons, rigolons de tout, parlons de tout et rien pendant que nous pouvons. essayons de faire quelque chose avec symbolisme pour essayer d’avoir un sens. félicitations, je ne fais pas partie de ce nous. car qu’est-ce que je sais ? rien. je ne parle pas, j’écoute tout simplement. et là je suis à me forcer à écrire, et en même temps, je ne me force pas totalement, car mes mots arrivent avec une certaine naturalité que je ne trouve pas tous les jours. mon inspiration n’est pas vraiment existante, car j’écris sur quoi ? sur les mêmes choses, toujours. mais ça va. au moins il y a moi pour m’écouter. et je ne sais pas si je me trouve intéressant. et je n’en sais rien. car mon monde est fermé à moi. je meurs fortement dans mon intérieur. s’il vous plaît, donnez-moi votre culture, donnez-moi votre intérêt, donnez-moi la réalité que vous en faites partie. je ne sais rien. je sais que je vous envie dans mon intérieur, mais je n’en peux rien. et je peux changer, je peux être cet autrui que je vois autant partout, mais je n’en arrive pas. et je suis perdu, profondément perdu au centre de mon autrui. car mon état étranger est intrinsèque à moi. et je veux pleurer, je veux tellement pleurer, mais mes larmes restent là, dans mon intérieur. et elles ne sortent pas, elles ne font rien, elles me gênent et me tuent car elles sont une poison dans mes esprits. et regardez, toutes nos pauvretés existantes, admettons notre pauvreté, et ici je m’inclus. et voilà. nous sommes tous pauvres d’esprit. nous sommes tous dans une misère qui nous dégoûte. je suis dégouté de mon être. c’est ça. il n’y a que ça. ma propre considération sur mon être. 


larmes

mes larmes

je vous en supplie

sortez de moi

pour qu’enfim

le soulagement que j’en désire autant

puisse enfin s'installer


je m’installe

dans ce lac de misère 

misère d’esprit

qu’existe dans mes organes

c’est un cancer

mon moi est un cancer

pour être autrui dans lui-même

et dans cet état je suis

suis

suis

je suis dans le pourrissement

de moi-même

car c’est moi

le problème

pour moi-même

et pour toi

qui dois m’en souffrir


souffrons

souffrons pour toujours

souffrons en hommage 

à l’état dans lequel nous sommes

c’est la perdition

de tout ce qu’en reste

en question de valeurs


au revoir

le bon passé

qui s’est perdu

dans le bon maintenant


maintenant

arrêtons.


(mon âme est angoisse)

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