miroir
- Alex Turner
- il y a 3 heures
- 2 min de lecture
23/05/25
et, une fois de plus, je suis là. à écouter tous ces propos, à écouter cet autrui, à m’écouter. allez-y, parlez de cette réalité, parlons bien de tout ce que nous ne connaissons pas, faisons semblant d’en savoir quelque chose et soyons humbles de finaliser tous nos propos avec “mais je n’en sais rien”. buvons, rigolons de tout, parlons de tout et rien pendant que nous pouvons. essayons de faire quelque chose avec symbolisme pour essayer d’avoir un sens. félicitations, je ne fais pas partie de ce nous. car qu’est-ce que je sais ? rien. je ne parle pas, j’écoute tout simplement. et là je suis à me forcer à écrire, et en même temps, je ne me force pas totalement, car mes mots arrivent avec une certaine naturalité que je ne trouve pas tous les jours. mon inspiration n’est pas vraiment existante, car j’écris sur quoi ? sur les mêmes choses, toujours. mais ça va. au moins il y a moi pour m’écouter. et je ne sais pas si je me trouve intéressant. et je n’en sais rien. car mon monde est fermé à moi. je meurs fortement dans mon intérieur. s’il vous plaît, donnez-moi votre culture, donnez-moi votre intérêt, donnez-moi la réalité que vous en faites partie. je ne sais rien. je sais que je vous envie dans mon intérieur, mais je n’en peux rien. et je peux changer, je peux être cet autrui que je vois autant partout, mais je n’en arrive pas. et je suis perdu, profondément perdu au centre de mon autrui. car mon état étranger est intrinsèque à moi. et je veux pleurer, je veux tellement pleurer, mais mes larmes restent là, dans mon intérieur. et elles ne sortent pas, elles ne font rien, elles me gênent et me tuent car elles sont une poison dans mes esprits. et regardez, toutes nos pauvretés existantes, admettons notre pauvreté, et ici je m’inclus. et voilà. nous sommes tous pauvres d’esprit. nous sommes tous dans une misère qui nous dégoûte. je suis dégouté de mon être. c’est ça. il n’y a que ça. ma propre considération sur mon être.
larmes
mes larmes
je vous en supplie
sortez de moi
pour qu’enfim
le soulagement que j’en désire autant
puisse enfin s'installer
je m’installe
dans ce lac de misère
misère d’esprit
qu’existe dans mes organes
c’est un cancer
mon moi est un cancer
pour être autrui dans lui-même
et dans cet état je suis
suis
suis
je suis dans le pourrissement
de moi-même
car c’est moi
le problème
pour moi-même
et pour toi
qui dois m’en souffrir
souffrons
souffrons pour toujours
souffrons en hommage
à l’état dans lequel nous sommes
c’est la perdition
de tout ce qu’en reste
en question de valeurs
au revoir
le bon passé
qui s’est perdu
dans le bon maintenant
maintenant
arrêtons.
(mon âme est angoisse)