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petite prose de nos jours

cet état m'est déjà commun, je reviens à lui sans arrêt. j'aimerais tout juste pouvoir comprendre tout ce qui arrive à mon esprit, tout ce qui arrive à l'esprit d'autrui. je ne supporte plus de vivre dans cette altérité infinie qui n'arrête jamais de me donner un sentiment d'étrangeté à l'égard de tout ce qui m'entoure. et il y a tellement de choses que j'aimerais bien faire en ce moment. je voudrais tout juste pouvoir entendre ces bruits, tout juste pouvoir lire ces mots. je veux, et je veux tellement, mais enfin je ne sais pas si c'est vrai, car si je veux tellement, pourquoi donc je ne fais plus d'efforts pour acquérir mes souhaits ? ô , je finirai pour me noyer dans l'abîme de mon ennui. tout est si proche et si distant à la fois. je voudrais tout juste sortir de cet état. je voudrais acquérir tout ce que je peux acquérir. je voudrais tout juste actualiser mon potentiel existant à mon intérieur. un jour je finirai par me détacher de tout et mourir par et pour moi-même. j'aimerais tout juste pouvoir entrer dans un état de soulagement. je voudrais tout juste être quelqu'un d'autre. mais mon changement n'arrive pas. le changement c'est moi et je ne change pas. et je continue à faire tellement d'erreurs, tellement de fautes. des fautes à moi, des fautes à autrui. je t'ai compté tellement de secrets, des secrets qui n'étaient plus à moi. je te déchire, je t'abandonne, je te méprise et te condamne. pourquoi tout a changé ? pourquoi je suis retourné au mois de novembre en question de relation à autrui ? cette altérité est dévastatrice. j'aimerais tout juste être dans un état si blasé qu'on me verrait comme un mort-vivant. à deux pas de mourir et à deux pas de vivre. mais je vis déjà dans la fatigue et je mors déjà dans cette vie que j'ai. je ne sais pas ce que je veux. je me vois aux pieds de ce figuier, dans cette cloche de détresse, à voir tout pourrir et ne rien faire. c'est mon esprit qui est pourri. il ne me reste rien à part une introspection fautive, pauvre, elle-même, dans sa nature, dans ma nature. c'est moi. moi. le moi est pauvre, le moi est pourri. irréversible état celui dans lequel j'ai jeté mon âme.

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